Chronique de Sombrer ou se relever de Danielle Dalloz

Publié le par Aurore des bulles et des couleurs

Chronique de Sombrer ou se relever de Danielle Dalloz

Titre Sombrer ou se relever

Auteur : Danielle Dalloz 

Editeur : Publishroom (auto-édition)

Genre : Témoignage/sciences sociales

Format : Papier 10€, Numérique 2.99€ 

Sortie : 29 novembre 2018 

Résumé

Après le 13 Novembre, « sombrer ou se relever » : 
mère d’une victime, Danielle Dalloz témoigne dans un livre émouvant en forme de pamphlet pour la paix. 

Mon avis 

13 novembre 2015 : c'est l'anniversaire de Danielle Dalloz. Toute la famille se réunira le lendemain pour le fêter. Une belle fête en prévision. Ce même soir, les attentats de Paris bouleversent la France entière et l'auteur perd sa fille, son gendre et tous leurs amis qui étaient partis au restaurant fêter l'anniversaire de l'une de leurs amies. De ce drame, il ne leur reste que leur petit-fils qui était resté chez un ami et qu'il va falloir protéger. Dans ce livre, l'auteur tente de trouver des réponses sur la violence humaine, sur les circonstances qui amènent des êtres humains à de tels extrêmes. 

C'est un récit difficile, qui prend aux tripes. Les attentats ont touché tout le monde, que nous soyons concernés ou pas. C'est la France qui a été blessée durant ce massacre et nous avons souffert au côté de ces familles. Je me souviens avoir longtemps pleuré en regardant les informations. Danielle Dalloz est psychiatre et tout naturellement, elle tente d'analyser les choses, c'est une façon de faire son deuil. Elle analyse toutes les pistes : la scolarisation, la justice, la religion, l'éducation, la place de la femme dans la société, la politique, l'immigration... Beaucoup de questionnements intéressants, qu'on devrait tous se poser. Pourtant, c'est en agissant à plusieurs qu'on avance et, aujourd'hui, nous sommes plutôt dans une politique de l'autruche, la tête dans le sable, en évitant de s'occuper de ce qui se passe chez les autres. Je me suis souvent retrouvée dans les écrits de l'auteur. En effet, j'ai suivi une formation de monitrice-éducatrice aux CEMEA, j'ai été nourrie des propos qu'elle tient. La psychothérapie institutionnelle, l'éducation populaire, les écrits de Oury, Dolto, Freinet... Son livre n'est pas évident à aborder, il faut le lire à tête reposée, prendre le temps, se questionner. Je pense qu'il me faudra le relire, trouver des réponses. L'auteur reste accessible, utilise un vocabulaire adapté à tous, permet à chacun de se poser les bonnes questions. Elle donne des pistes de réflexion, à nous de les suivre...

Elle termine son livre comme elle l'a débuté, avec beaucoup d'émotions... je l'ai commencé la gorge serrée, je l'ai fini les larmes aux yeux. 

Extrait :

"Les mots vont-ils pouvoir soulager nos douleurs ? Les mots vont-ils parvenir à unir la complexité de nos émotions ? Les mots vont-ils réussir à partager, à espérer l'unité dans nos différences ?

Continuons à nous aider, à partager, à écouter et à aimer comme nos enfants qui ne cessaient d'être joie, rire, amour, écoute, accueil, générosité."

L'auteur : 

Danielle Dalloz, psychanalyste pour enfants et adultes, a eu un itinéraire marqué par des rencontres déterminantes : Françoise Dolto et Denis Vasse. Elle est notamment l'auteure de "La Jalousie" (1999) et "Le mensonge" (2000) chez Bayard Presse, "A quoi rêvent les enfants" (Audibert, 2002), "Où commence la violence ? " (Albin Michel, 2003) et "Si la jalousie m'était contée" (Ed. La Martinière, 2007). .

 

Publié dans chronique

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